La vie est à notre portée, il ne tient qu'à nous de la saisir

samedi 16 avril 2011

Le contrôle pédagogique


Ceci est un dessin humoristique tiré d'un blog que j'aime beaucoup parcourir parce que j'y retrouve tous les travers de notre Education Nationale, ainsi que toutes les petites joies de l'enseignement, (dé)peints avec maestria et pertinence par un instit', Jack Koch de son nom d'artiste. Merci pour tes dessins, Jack!

En fait, le dessin n'est pas représentatif de mon humeur avant un contrôle : je suis détendue mais "au taquet", combattive mais confiante en mes enfants et en notre travail.



J'avais prévu une semaine light la dernière semaine de mars, avec piscine-détente le lundi soir, parce que le mardi (29), nous passions le contrôle prévu par l'inspection pédagogique. Nous, parce que, à situation différente, traitement différent.
Autant que je sache, un enseignant est contrôlé par son inspecteur d'académie environ une fois par an, moins souvent si l'inspecteur est débordé. De la même manière, les élèves, à l'école, outre les tests et interros réguliers par leur enseignants, sont évalués tout au long de l'année, avec des évaluations nationales pour certaines classes, selon les années.
Je sais, par contre, que nous sommes contrôlés une fois par an, ici ça tombe au dernier trimestre de l'année scolaire. Je dois prouver à l'Education Nationale qu'un enseignement est dispensé aux enfants, et l'inspection demande aux enfants suffisamment de coopération pour déceler leur progression d'année en année, le but étant d'acquérir pour leurs 16 ans, qui signent l'arrêt de l'instruction obligatoire, la maîtrise du fameux "socle commun".

J'ai fait un résumé à mes "collègues" de la région, que je vous colle ici (moi quand une page est tournée j'ai du mal à me rappeler) :

Voici le -- long -- récit du contrôle pour Allan et Nawelle, année 2011, 2ème année d'instruction en famille et donc vivant leur 2ème contrôle. Je rappelle que le 1er s'était passé à notre maison l'année dernière, menée par l'inspectrice de l'inspection de Lormont, le jour même de notre départ pour un mois en Angleterre en camping-car. Très bonne expérience, tout s'est très bien passé. Inspectrice ouverte, pas de piège.

L'inspection se passe cette fois directement dans les locaux de l'IA (les enfants ont choisi cette option), nous arrivons à 14h et c'est l'inspectrice qui nous reçoit. Les enfants la reconnaissent tout de suite, lui font la bise, nous tenons une petite conversation sur les raisons de la tenue du contrôle dans les locaux (à ma question : "il y a vraiment de plus en plus d'instruction en famille?" elle me répond que "oui, c'est la tendance du moment"), puis des choses sans importance sur la météo et la localisation de l'IA (inspection académique), elle nous mène au conseiller pédagogique (CP), nous le présente et lui présente les enfants. Accueil amical, il essaye (comme un adulte :-S) de jouer au copain, ça prend moyennement au niveau des enfants, qui, s'ils le trouvent sympa, n'en sont pas encore à copiner.

On s'installe dans la salle, à une petite table de réunion, chacun peut s'assoir où il veut, et le CP demande aux enfants comment ils veulent procéder : passer en même temps, ou chacun leur tour. Ils avaient préparé plein de choses tous les deux, et manifestement ils voulaient avoir chacun leur temps de parole, donc ils ont décidé de passer l'un après l'autre. Ils se sont mis d'accord pour qu'Allan passe en premier, c'était son envie, ça tombe bien c'était celle de sa sœur aussi. Le CP leur a montré leurs dossiers qui étaient sur la table à côté de lui, en leur disant en gros qu'il savait qu'il allait les rencontrer, et il a expliqué qu'il prendrait peut-être quelques notes sur un papier mais que ça ne devait pas les effrayer, c'était juste pour se souvenir du déroulement de l'entretien.

Nous avions préparé une présentation Power point pour chacun, avec des photos de sorties, de leur blog, d'activités, de livres, de rencontres, d'exercices, d'expériences, de passions... J'avais revu avec Allan le matin ce qu'il pouvait raconter sur chacune de ces photos. J'ai justifié l'idée par le fait que nous nous servons beaucoup de l'ordinateur.

Donc Allan a lancé sa présentation, il était impatient de raconter. Le conseiller pédagogique a posé quelques questions, simples, pas de piège, sur certains points clés des connaissances attendues (que j'ai bien reconnues) en disant toujours que ce n'était pas grave s'il ne savait pas, qu'ils allaient le faire ensemble. Il s'est adapté au niveau d'Allan, qui est un peu juste (je le laisse aller à son rythme) par rapport à ce qu'on attend d'un enfant scolarisé, mais a toujours répondu "c'est bien" ou "c'est ça", et l'encourageait toujours gentiment à répondre.
Au final, "pour garder une trace", il lui a juste demandé d'écrire son nom et son prénom (mais comme je l'ai expliqué au CP, on a jamais eu l'utilité d'écrire son nom, donc Allan le lit mais ne sait pas l'épeler, donc le CP a laissé tomber), une phrase très simple de son choix ( : "Rex c'est un clone"), et il l'a aidé pour ça, fait dessiner un rond, et demandé d'écrire un 4, puis le chiffre qui vient avant et celui qui vient après. Des choses, qui, à mon avis, peuvent se savoir sans être enseignées. Allan a parfois eu du mal à comprendre la formulation de la demande, j'ai du reformuler, interpréter pour lui, car le conseiller p. était un peu dans son vocabulaire scolaire, mais le CP m'a été reconnaissant de reformuler, je pense qu'il était plutôt embêté de ne pas se faire bien comprendre.
Ah oui, et aussi, à la vue du château de Versailles, il a demandé à Allan si le roi y était, ce à quoi Allan a répondu qu'il était mort. Et en voyant son tableau à la manière de Picasso, il a demandé s' il savait qui il était, lui a montré un tableau dans un livre et lui a fait lire le nom et le prénom en dessous, en lui demandant ce qu'était "Pablo", mais Allan ne savait pas. Ah oui et en voyant Allan en tenue de judo arborant sa médaille, il lui a demandé d'expliquer le principe du judo (ce CP est un ancien prof de sport), c'est sans doute ce qu'Allan a le mieux expliqué. Et aussi, profitant des volumes sortis, a demandé de nommer celui qu'il tenait, une sphère, mais Allan ne comprenait pas ce qu'il demandait, le CP a voulu lui faire dire "rond, cercle, sphère, balle", mais c'était trop flou pour Allan, car nous ne fonctionnons pas comme ça dans les apprentissages.

Nous avions amené du matériel aussi, que j'ai sorti et présenté au fur et à mesure du récit d'Allan (des volumes en plexi donc pour la découverte, le système qui lui a permis de se rendre compte des centaines, son livre de lecture personnalisé qu'on a fait ensemble sur Star Wars...).

Allan avait beaucoup à dire, et le CP ne l'a pas interrompu. Au bout d'une demi-heure je pense, Allan arrivait au bout de sa présentation, il voulait tout finir mais il commençait à se lever, bouger, perdre le fil. C'était beaucoup plus long à raconter qu'initialement puisqu'il a étoffé souvent à la demande du CP. Voyant que son attention se dissipait, le CP a terminé l'entretien en le remerciant, et en disant que c'était au tour de Nawelle.

En plus de la présentation PP, Nawelle avait rassemblé dans un dossier ce qu'elle voulait présenter de son travail de l'année. Elle l'avait préparé tout de suite dès que je lui ai expliqué qu'on allait faire le contrôle, et comment ça se déroulait. Donc je ne me souviens plus de tout, parce que c'était très très dense, Nawelle avait encore plus de choses à raconter. Même chose, le CP profitait d'une explication pour poser une question précise, surtout pour voir comment Nawelle avait compris ce qu'elle avait fait.
Même difficulté d'incompréhension dans la formulation, une fois Nawelle s'est trouvée bloquée parce qu'elle ne comprenait pas où le CP voulait en venir et a répété deux fois "je ne sais pas" mais le CP insistait, je suis donc intervenue parce que je voyais bien que c'était un problème de formulation. Il attendait une réponse précise, donc j'ai donné la réponse à Nawelle, puis j'ai essayé de lui donner une explication logique pour qu'elle reprenne sereinement. Ils ont parlé d'Égypte, de succession royale, du nazisme et de l'extermination des juifs, des chevaliers, des tournois, de la guerre à l'époque des chevaliers, des grands nombres, des livres que Nawelle a aimé, de son blog, de cuisine, de ses dessins, du sport (il lui a aussi demandé le principe de l'aïkido, qu'elle pratique), de musique (variété), de ce qu'elle écrit, de Miro, dont il a demandé la nationalité... j'en oublie peut-être.

Nawelle avait encore des choses à raconter mais je pense que le CP avait un autre rendez-vous, il s'est donc excusé mais a dit qu'il fallait terminer, et a demandé à Nawelle aussi de faire quelques trucs "pour garder une trace". Elle a donc écrit son nom et son prénom, une phrase dont je ne me souviens plus, il faudra que je lui demande, et a fait de mémoire le dessin d'une coupe de fleur de cerisier, avec le lexique associé, recopié la veille dans le dico pour son lapbook. Après ça en rangeant elle a vu qu'il restait plein de documents dont elle aurait aimé lui parler, elle était un peu déçue que ce soit fini finalement. Allan n'avait qu'une envie par contre c'était d'aller prendre l'air, il papillonnait autour de nous depuis un moment.

Le temps de ranger les affaires, j'ai entamé la discussion avec le CP, à mon tour d'interroger! J'avais envie de savoir ce qu'il pensait du fait de ce rapport adulte-enfant, il m'a dit que lui ça ne le choquait pas, que c'était un rapport maître-élève, inoffensif donc (ouaich, faut voir), et que tout dépend de la bienveillance, de la décontraction et de l'ouverture d'esprit de la personne en face, parce qu'il répète tout le temps à ses collègues (je cite) qu'il ne faut pas juger, chacun fait comme il veut. Pour l'IEF, il lui semble important que des enfants soient en situation d'apprentissage, peu importe comment, qu'on voit tout de suite si un enfant est détendu, épanoui, ou inhibé, introverti, même dans les classes.
Puisque je l'interrogeais plus avant, il m'a dit que le rapport d'un enseignant à son élève jouait beaucoup aussi, qu'il lui arrivait de voir des classes mal dans leur peau à cause d'un enseignant stressé ou qui communique mal avec sa classe, ou qui ne sait pas y insuffler la motivation et l'esprit de groupe, et que d'autres avaient des classes joyeuses, créatives parce que l'enseignant savait y faire. Il a reconnu que des familles tombaient face à des inspecteurs fermés, "on lui a dit", tout comme le fait qu'elles étaient parfois rudement secouées. Mais que ce n'était pas leur volonté dans cette IA.
Je ne me souviens plus de tout non plus. Je l'ai un peu mis sur le grill, et bon, faut bien le dire, ses réponses étaient un poil prévisibles et tièdes. En gros on a parlé de la qualité de l'enseignant. Mais il a le mérite d'avoir tenté la discussion. Ah oui je lui ai demandé pourquoi ce n'était pas mon enseignement qui était contrôlé plutôt que des enfants face à un adulte, il m'a dit que j'avais déjà expliqué ma façon de faire dans le dossier que j'ai envoyé l'année dernière, qu'on ne va pas le répéter chaque année. Je lui ai demandé pourquoi les enseignants eux ne présentaient que leur manière d'enseigner et qu'ils n'étaient pas jugé sur l'efficacité de leur pédagogie, ce pour quoi il n'était pas d'accord, chaque enseignant fait comme il veut du moment que ça marche, en gros.

Nous nous sommes salués (longuement, discutant encore) sur le pas de la porte, et c'était fini, c'était LES VACANCES!
Conclusion des enfants : ils ont passé un bon moment, ils n'ont pas trouvé ça trop long, ni éprouvant, ils étaient contents d'avoir raconté plein de choses et d'avoir été écoutés.
Pour ma part, je pense qu'effectivement tout s'est bien passé, ils ont été formidables. S'ils ne savaient pas, ils l'ont dit. Ils ont partagé, discuté, et je ne pense pas qu'ils s'y sentaient forcés. Nous avons bénéficié d'un accueil bienveillant aussi, cette fois encore nous avons eu de la chance, reste à voir dans le rapport comment cela se traduit. ça m'a tout de même appris une ou deux choses encore sur mes enfants, et ça je trouve ça bien. Notamment qu'Allan a besoin de s'exprimer à l'oral, il a envie mais les mots se bousculent, je peux l'aider pour ça. Et que Nawelle peut être encore plus volubile que je ne le pensais! ouah, le débit !

Il faut savoir que tous les contrôles de familles non-scolarisantes ne se passent pas aussi bien. Et encore moins quand les enfants atteignent le niveau collège, car alors ils doivent affronter quatre profs des matières principales, qui ne veulent la plupart du temps qu'entendre parler du programme, et sont beaucoup plus exigeants dans leur entrevue qu'avec des enfants scolarisés.
Pour notre part, non seulement nous avons à faire à une équipe très ouverte (en plus je connaissais le CP que j'avais cotoyé du temps où Allan et Nawelle allait à l'école maternelle), mais il faut bien dire que j'ai une idée plutôt précise des attentes de l'Éducation nationale envers mes enfants, pour avoir frayé dans le milieu quelques temps.
Plusieurs choses sont importantes pour moi lors de ces contrôles :
  • avant tout, que mes enfants ne soient pas mis en échec, pas malmenés, un inspecteur ou un professeur qui voudrait se montrer intimidant (je n'invente rien, certains se permettent même d'être menaçants) en ma présence serait très mal tombé, car je connais les lois en ma faveur (j'y reviendrais mais là j'ai la flemme), et que je n'ai aucune tolérance pour des écarts envers des/mes enfants. Il n'y a aucune raison que cela devienne une épreuve ou une mauvaise expérience pour eux, si on reste entre gens de bonne compagnie. Je n'aurais aucune hésitation à rappeler le fonctionnaire récalcitrant à l'ordre.
  • que l'entrevue se passe si possible comme un échange, je suis là pour veiller à ce que mes enfants aient quelque chose à apporter, qu'ils aient envie de participer, on peut trouver toutes sortes de façon de présenter les choses qui conviennent à tous. La loi ne nous oblige pas à accepter de passer de quelconques évaluations ou tests écrits, ou rien qui s'en rapproche. Et je ne vois pas l'intérêt de plancher et de suer des heures sur un devoir quand ils ne font rien d'approchant à la maison.
  • c'est nous qui "menons", car nous venons de notre plein gré, et que je suis d'accord avec le principe du contrôle, selon les modalités prévues par la loi. Il faut juste s'imaginer un instant que des enfants se retrouvent en position de jugés face à des adultes qui ne les connaissent pas, et qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes. Imaginez l'aplomb dont doivent faire preuve ces enfants, pour moi c'est un peu comme se retrouver à un entretien d'embauche, ou devant le fonctionnaire du Pôle emploi, si on n'a pas préparé un tant soi peu l'entretien, on n'en mène pas large.Parce qu'on a beau dire aux inspecteurs de vérifier plutôt la qualité de notre enseignement, pour nous qui sommes aguerris à l'échange d'argumentaires, ils n'ont en tête que l'évaluation de la progression et des compétences acquises des enfants, comme à l'école, sauf qu'à l'école c'est le maître qu'ils voient toute l'année qui les détermine!
Peu m'importe le rapport qui me sera envoyé, je sais très bien que ce n'est pas un fonctionnaire, serait-il inspecteur titré de l'EN, qui pourra me dire ce que "vaut" mon enfant. Tout ce que je demande c'est qu'il me laisse continuer en paix, selon mon idée de l'éducation, de l'apprentissage, de la découverte et de la transmission des savoirs, bien plus vaste, ouverte et humaniste que ne l'est actuellement l'enseignement dispensé dans les écoles. Alors bien sûr mes enfants ne sauront pas tout le programme, et il se peut que je ne puisse pas leur montrer autant de la richesse du monde que je le voudrais à moi toute seule, mais ce que j'espère c'est que je leur laisserai intacte leur envie de découvrir la suite par eux-mêmes.

En clair, faites leur l'école à la maison!

Il faut que j'ajoute que si le rapport est vraiment négatif, les inspecteurs ont un panel de mesures à appliquer pour l'enfant allant jusqu'à l'injonction de (re)scolarisation. Comme les enfants n'ont rien contre, ni moi... on peut dire qu'on ne craint vraiment rien.

4 commentaires:

  1. je te cite: Et encore moins quand les enfants atteignent le niveau collège, car alors ils doivent affronter quatre profs des matières principales.

    Quoi????? O_O vraiment!???? Mon dieu, moi qui stress déjà pour nos futurs contrôles alors que mon aînée n'a que 4 ans.... je vais me faire sponsoriser par exomil!!!

    je te re-cite: "les inspecteurs ont un panel de mesures à appliquer pour l'enfant allant jusqu'à l'injonction de (re)scolarisation. Comme les enfants n'ont rien contre, ni moi...

    ah bon????? toi non plus????? :-( je sais pas pourquoi ça me rend triste de lire ça....

    En tout cas passionnant comme article, je suis épatée par la façon decontractée dont vous gerez ces contrôles, c'est motivant!! et (presque) rassurant (pour moi qui suis une stressée du contrôle..)!

    Gros bisous!!!

    RépondreSupprimer
  2. Je n'ai pas pris le temps d'expliciter mon propos, l'article en lui-même étant déjà très long, mais l'explication est très simple : les enfants aimaient l'école avant de faire l'école à la maison, elle leur manque parfois, surtout dans ses aspects positifs (la récré, les copains, voir la cantine et la garderie, véridique! alors qu'ils n'y ont presque jamais été), eux, ils n'y voient pas de mal comme nous qui ressentions leur excitation, leur agressivité quotidienne. Donc, s'ils en ont envie, je ne me sens pas la légitimité de leur refuser. Pour l'instant on continue comme ça parce que ça nous convient, mais si pour une raison ou une autre ils doivent retourner à l'école, ce sera l'esprit tranquille et curieux, comme nous essayons d'aborder chaque nouveau jour.
    Et rien n'empêche de revenir à l'IEF quand bon nous semble (sinon ce serait pas marrant ;-) )

    RépondreSupprimer
  3. bonjour,
    je suis également sur la gironde.Je viens de recevoir la fameuse lettre pour mon premier controle avec l'inspection.
    Ma fille est en niveau 5ème.
    Petite question :
    Ils disent dans le courrier d'envoyer un documents justifiant du choix de l'instruction..ect..
    Comment l'as tu présentés? Nous avonsrendez vous dans un lycee? combien de temps cela va durée?
    Merci de me répondre

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Ingrid,
    Je vous suggère de vous rapprocher rapidement d'une association nationale ou régionale, afin de connaitre vos droits. Par exemple :
    http://lahc.kiubi-web.com
    http://www.lesenfantsdabord.org/contacts/nos-relais/#AQUITAINE
    Bonne continuation!
    Raphaëlle

    RépondreSupprimer