La vie est à notre portée, il ne tient qu'à nous de la saisir

mardi 20 septembre 2011

Revoilà la sarbacane!

Par une belle journée comme aujourd'hui, comment refuser à des enfants qui courent dehors une fois prêts, un concours de tir à la sarbacane?


Grâce à un équipement tout prêt trouvé chez Décat', contenant une sarbacane et trois fléchettes en plastique, une cible improvisée avec du carton récupéré qui absorbe impeccablement les tirs, et un espace de sécurité délimité, voilà mes apprentis tireurs qui se montent un concours avec médailles à la clé.




Mais ce qui m'intéresse aussi, c'est ça :


Alors que je n'avais pas mis de score sur la cible, ils en ont ajouté un dans chaque cercle, et font le total, s'interrogeant les uns les autres, et là, pas d'erreur possible, la médaille d'or est en jeu que diable!

Une matinée tranquille, au soleil.
J'ai vu un kit découverte avec un arc, dans le même magasin, je me demande si....

Bonne journée ensoleillée!




Edit du 28/09/2011

Quand papa s'y met, ça devient du sérieux!
(ou comment trouver le centre du carton et tracer une cible avec un simple cordon, voilà comment avec une sarbacane on fait de la géométrie et du calcul mental).

lundi 12 septembre 2011

Une idée de coussin tout doux

J'ai trouvé l'idée géniale quand je suis tombée là-dessus, du blog créatif CraftyNest (qui contient plein d'autres idées sympas d'ailleurs) :


Du polaire, du fil épais de couleur contrastée, un peu de rembourrage, voilà de quoi lancer les loulous dans la grande aventure de la couture! Il y en avait pour tous les goûts et tous les âges.

Mylann a choisi un coussin en forme de camping-car, pour l'avoir dans le... camping-car, eh oui. J'ai juste imprimé dans un format A4 un profil bien reconnaissable.

Nous avons tracé un patron légèrement plus grand que le gabarit imprimé, après avoir replié en deux la couverture polaire achetée pour l'occasion (on en a acheté et récupéré de plusieurs couleurs, c'est vraiment d'un prix modique).

Puis nous avons inséré des épingles à l'intérieur du patron, afin de pouvoir découper les deux pans.

Je me suis chargée du découpage, mais Mylann aurait pu le faire, cela ne pose pas de réelle difficulté.


Nous avons juste retourné les deux tissus vers l'intérieur et réépinglé, afin que les traces de marqueur ne se voient pas, c'est rapide.

Nawelle a opté pour un grand rectangle, parce qu'elle avait une autre idée en tête pour la décoration.

Le modèle épinglé.

Neela a choisi un joli vert pastel, et une coupe ovale.

Et la couture commence. Je n'avais que du fil de couture normal, mais je pense que du gros fil de coton peut être sympa pour éviter de doubler, voir de quadrupler l'épaisseur de fil (ici Nawelle l'a doublé).


Allan a choisi un profil (trois-quart) de véhicule aussi.

Du fil blanc en quadruple épaisseur, passé dans une aiguille à gros chas. Les instructions pour surfiler le bord du coussin sont ici : pour commencer, on fait un nœud au bout du fil, on pique une épaisseur à l'intérieur du coussin, vers soi; puis on pique les deux épaisseurs vers l'extérieur, à un espace qui sera toujours le même à la fois du bord et de la piqûre précédente (pour nous environ 5 mm du bord et de la piqûre précédente), et avant de serrer complètement le fil, on fait passer l'aiguille dans la boucle, vers soi; et on recommence ainsi, en piquant de soi vers l'extérieur, à intervalles réguliers.

Pour renouveler le fil, on s'arrête à l'intérieur du coussin, entre les deux épaisseurs donc, on fait un nœud entre l'ancien et le nouveau fil, contre l'intérieur, et on reprend en piquant la deuxième épaisseur.

J'espère que mes explications sont assez compréhensibles, en tout cas c'est très simple, on prend très vite le coup, Mylann (5 ans) a cousu lui-même une partie de son coussin. La petite difficulté réside dans la tension du fil, que les enfants doivent apprendre à juger au fur et à mesure.


Ça avance...

On laisse un côté ouvert afin de permettre le rembourrage. Nous nous sommes servis du garnissage de coussins bas-prix, n'ayant pas trouvé de rembourrage utilisé en couture, mais ça va très bien aussi.




Pour stopper l'ouvrage et le fermer, une fois rembourré, on attrape la première piqûre, qui ne possède pas de boucle, et on le rejoint avec un nœud solide.



Coussin terminé et testé par Mylann : nous avons étalé sur la journée l'ensemble de l'activité, c'est rapide, même pour un apprenti couturier.

Nawelle voulait donc rajouter une broderie. Elle a l'idée d'un nouveau coussin, un cadeau personnalisé qu'elle prépare, à voir bientôt.

Ce billet a été mis en lien dans le blog "Ressources pour s'amuser ensemble" de Stéphanie.

dimanche 11 septembre 2011

Une journée dans la peau d'un chevalier

Puisque nous avons du annuler notre séjour pour la fête des moissons de Provins, pendant laquelle nous devions assister à un grand banquet médiéval animé par moult troubadours et acrobates, nous avons essayé de retrouver un peu de l'esprit du Moyen-Age, plus près de chez nous.

Les fêtes "médiévales" sont de plus en plus courantes, dans la France entière, et il fut facile d'en trouver une qui répondait à nos attentes, Les Médiévales de Bourg-sur-Gironde, en Troque Sel. Nous y avons assisté le week-end dernier.

Nous avons d'abord assisté à la parade dans les rues de la ville,


le bourreau menant une condamnée au pilori


les musiciens


le fou du roi et les fauconniers









puis nous nous sommes mélés au cortège pour rejoindre la vaste plaine où étaient rassemblés les artisans, les animations, les tavernes, et les installations pour le tournoi.

Une noble jouvencelle, un redoutable (hum!) chevalier, un arbalétrier (désarmé), une princesse magnifique et... moi, en costume d'époque incertaine

En guise de bienvenue, les enfants ont eu le droit à un "jeté" de bonbons.


ne sont-ils pas sages tous ces petits enfants qui attendent les friandises?
ah (soupir)! être une dame ça ne s'improvise pas...
Puis les enfançons courageux ont pu s'inscrire afin de prétendre au titre de chevalier avant la fin de la journée, ceux qui auront accompli toutes les épreuves seront adoubés dès le lendemain.



Il s'agit de triompher dans au moins deux épreuves par catégories, un sceau attestant de la validité de chaque test réussi.






Porter un faucon sur le poing : sans doute la plus courue des épreuves, Allan est très fier de porter un faucon crécerelle puis une buse de Harris, Nawelle un peu moins pour la crécerelle.

Nawelle a ensuite essayé de monter au mât de Cocagne, poteau lisse haut de 3 à 4 mètres, au sommet duquel on doit faire tinter une cloche, mais n'a pas réussi. Il fallait alors reporter son espoir en une autre épreuve, terrifiante : défier le bourreau!


Le défi, des questions sur les châtiments réservés aux voleurs et menteurs au Moyen-Age, fut relevé, et réussi! (Les voleurs avaient les mains coupées, et les menteurs la langue clouée, brrrr!).
La première catégorie d'épreuves est validée.



Épreuve également très appréciée que le tir à la sarbacane, on pense en refaire à la maison (merci Décat'). Entre temps, les deux apprentis chevaliers étaient passés au maquillage.







Nawelle s'est laissée totalement envoûter par la calligraphie, elle y a passé un long moment, attentive à tracer tous les prénoms de la famille à l'aide de son calam, un roseau taillé trempé dans l'encre servant de stylet.
La deuxième catégorie d'épreuves est validée.


Défi du calligraphe : citer les outils du calligraphe, dont le calam. Il nous avait déjà présenté dans la matinée ses parchemins véritables et ses enluminures à la feuille d'or (collée au jus d'ail!).

Le chamboule-tout, un grand classique.

Je ne connais pas le nom de ce jeu, il faut retirer de une à trois baguettes, chacun son tour, a perdu celui qui ne peut peut plus en retirer sans être à zéro. Je n'ai gagné qu'une seule fois contre Nawelle, lors de nos nombreuses parties.
Troisième catégorie d'épreuves validée : Nawelle est prête à être adoubée.


Nous n'avons pu assister à la cérémonie, prévue le lendemain, mais ma "chevalière" était quand même très fière d'elle à la fin de cet après-midi épique.
Les petits eux, on fait le tour du parc, regardé un peu le tournoi, visité une petite ferme installée pour l'occasion, et regardé les entrainements des écuyers.


Pourquoi les enfants adorent-ils poser au pilori (même chose à Guédelon)? Mystère.

Et le soir, nous nous sommes rendus au banquet, dont voici le menu :




Les enfants ont beaucoup apprécié la musique, joyeuse et entraînante, grâce au flutiau à la mélodie perçante et aux minuscules timbales à doigt qui donnaient un rythme très gai aux compositions d'époque. Ah et le tambourin aux accents très graves aussi, qu'on ne voit pas non plus malheureusement.


Le souper était excellent, moi qui adore les épices j'ai apprécié les associations audacieuses, beaucoup de cannelle et de salé-sucré. Après le spectacle de feu, et les diverses danses auxquelles les enfants se sont essayés, nous sommes partis dormir au calme, quelques kilomètres plus loin, le long de la Gironde.

Une belle et longue journée. J'ai apprécié le fait que les enfants aient été vraiment mis à l'honneur. Bien sûr, pas grande leçon d'Histoire là-dedans, tout était un peu mélangé (costumes, us...), mais que de souvenirs...