La vie est à notre portée, il ne tient qu'à nous de la saisir

dimanche 11 septembre 2011

Une journée dans la peau d'un chevalier

Puisque nous avons du annuler notre séjour pour la fête des moissons de Provins, pendant laquelle nous devions assister à un grand banquet médiéval animé par moult troubadours et acrobates, nous avons essayé de retrouver un peu de l'esprit du Moyen-Age, plus près de chez nous.

Les fêtes "médiévales" sont de plus en plus courantes, dans la France entière, et il fut facile d'en trouver une qui répondait à nos attentes, Les Médiévales de Bourg-sur-Gironde, en Troque Sel. Nous y avons assisté le week-end dernier.

Nous avons d'abord assisté à la parade dans les rues de la ville,


le bourreau menant une condamnée au pilori


les musiciens


le fou du roi et les fauconniers









puis nous nous sommes mélés au cortège pour rejoindre la vaste plaine où étaient rassemblés les artisans, les animations, les tavernes, et les installations pour le tournoi.

Une noble jouvencelle, un redoutable (hum!) chevalier, un arbalétrier (désarmé), une princesse magnifique et... moi, en costume d'époque incertaine

En guise de bienvenue, les enfants ont eu le droit à un "jeté" de bonbons.


ne sont-ils pas sages tous ces petits enfants qui attendent les friandises?
ah (soupir)! être une dame ça ne s'improvise pas...
Puis les enfançons courageux ont pu s'inscrire afin de prétendre au titre de chevalier avant la fin de la journée, ceux qui auront accompli toutes les épreuves seront adoubés dès le lendemain.



Il s'agit de triompher dans au moins deux épreuves par catégories, un sceau attestant de la validité de chaque test réussi.






Porter un faucon sur le poing : sans doute la plus courue des épreuves, Allan est très fier de porter un faucon crécerelle puis une buse de Harris, Nawelle un peu moins pour la crécerelle.

Nawelle a ensuite essayé de monter au mât de Cocagne, poteau lisse haut de 3 à 4 mètres, au sommet duquel on doit faire tinter une cloche, mais n'a pas réussi. Il fallait alors reporter son espoir en une autre épreuve, terrifiante : défier le bourreau!


Le défi, des questions sur les châtiments réservés aux voleurs et menteurs au Moyen-Age, fut relevé, et réussi! (Les voleurs avaient les mains coupées, et les menteurs la langue clouée, brrrr!).
La première catégorie d'épreuves est validée.



Épreuve également très appréciée que le tir à la sarbacane, on pense en refaire à la maison (merci Décat'). Entre temps, les deux apprentis chevaliers étaient passés au maquillage.







Nawelle s'est laissée totalement envoûter par la calligraphie, elle y a passé un long moment, attentive à tracer tous les prénoms de la famille à l'aide de son calam, un roseau taillé trempé dans l'encre servant de stylet.
La deuxième catégorie d'épreuves est validée.


Défi du calligraphe : citer les outils du calligraphe, dont le calam. Il nous avait déjà présenté dans la matinée ses parchemins véritables et ses enluminures à la feuille d'or (collée au jus d'ail!).

Le chamboule-tout, un grand classique.

Je ne connais pas le nom de ce jeu, il faut retirer de une à trois baguettes, chacun son tour, a perdu celui qui ne peut peut plus en retirer sans être à zéro. Je n'ai gagné qu'une seule fois contre Nawelle, lors de nos nombreuses parties.
Troisième catégorie d'épreuves validée : Nawelle est prête à être adoubée.


Nous n'avons pu assister à la cérémonie, prévue le lendemain, mais ma "chevalière" était quand même très fière d'elle à la fin de cet après-midi épique.
Les petits eux, on fait le tour du parc, regardé un peu le tournoi, visité une petite ferme installée pour l'occasion, et regardé les entrainements des écuyers.


Pourquoi les enfants adorent-ils poser au pilori (même chose à Guédelon)? Mystère.

Et le soir, nous nous sommes rendus au banquet, dont voici le menu :




Les enfants ont beaucoup apprécié la musique, joyeuse et entraînante, grâce au flutiau à la mélodie perçante et aux minuscules timbales à doigt qui donnaient un rythme très gai aux compositions d'époque. Ah et le tambourin aux accents très graves aussi, qu'on ne voit pas non plus malheureusement.


Le souper était excellent, moi qui adore les épices j'ai apprécié les associations audacieuses, beaucoup de cannelle et de salé-sucré. Après le spectacle de feu, et les diverses danses auxquelles les enfants se sont essayés, nous sommes partis dormir au calme, quelques kilomètres plus loin, le long de la Gironde.

Une belle et longue journée. J'ai apprécié le fait que les enfants aient été vraiment mis à l'honneur. Bien sûr, pas grande leçon d'Histoire là-dedans, tout était un peu mélangé (costumes, us...), mais que de souvenirs...

6 commentaires:

  1. Formidable les costumes, je suis époustouflée...vraiment, vous êtes tous très beaux!!!Bravo et merci pour les belles photos!!:o)

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  2. Merci pour ce compte-rendu qui donne envie de vivre une telle aventure!

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  3. @Vic : merci! J'espère d'ici l'année prochaine acquérir une machine à coudre (j'ai vu que tu en étais une véritable virtuose, tu fais des objets magnifiques!), et pouvoir fabriquer des costumes qui ont un peu plus de sens historique, ce qui me donnerait l'occasion d'aborder les modes de vie de l'époque avec les enfants.

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  4. @ Lysalys : On attend le vôtre alors? ;-)

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  5. superbe!!! vos costumes étaient magnifique et les jeux très très intéressants!! les epreuves pour être adouber, c'est passionnant!!
    Pourquoi étais-tu "incertaine" de ton costume?
    Et pourquoi thierry ne s'était pas déguisé?
    merci de partager tout cela avec nous!!!

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  6. Ben je crois que mon costume correspond plutôt à une période Renaissance (et même Renaissance italienne).
    Quant à Thierry, nous n'avions trouvé qu'un costume de moine, ce qu'il a trouvé trop peu crédible entouré de sa marmaille et de sa dame visiblement en passe d'agrandir encore la joyeuse troupe :-p!
    Bisous

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