Beaucoup d'ateliers nous intéressaient, mais nous n'avons pas pu tout faire. Éventuellement, certaines activités seront encore disponibles en dehors de la fête de la science.
Le jeudi, notre groupe s'était donné rendez-vous au Jardin Botanique de Bordeaux Bastide, pour un atelier intitulé "Des plantes à notre service", qui nous a permis de voir l'extraction de composés chimiques végétaux (ici, de la couleur, c'est-à-dire de la teinture) à partir d'une plante.
Une chimiste venue spécialement présentait le matériel et les produits utilisés, puis a fait la démonstration. Au départ, nous étions installés loin mais on a pu se rapprocher.
La démarche consistait donc à extraire, grâce à un simple filtre, le colorant tiré de la racine d'une plante appelée "arcanette" (je soupçonne un nom scientifique, car je n'ai trouvé aucune trace de l'arcanette sur internet), ici réduite en poudre, en essayant d'abord avec de l'eau, puis de l'alcool à 90° comme solvant. On obtient un extrait rouge, duquel on va essayer d'obtenir une teinture bleue.
Il faut alors permettre à l'extrait de se décomposer à l'aide d'un filtrage à travers une épaisseur de silice, toujours en utilisant de l'alcool comme solvant.
Le matériel utilisé : du coton, du silice pur, de l'arcanette en poudre et en extrait fortement concentré, de l'alcool à 90°, de l'eau, des pipettes, une sorte de cuillère, et un que les enfants ne risquent pas d'oublier, une pissette (pour mettre le liquide dans le filtre).
Puis une petite pause dans le jardin botanique, certains y sont resté pique-niquer, ce qui nous est arrivé aussi à l'occasion de différents ateliers botaniques l'année dernière, c'est un endroit magnifique (c'est papa/Thierry qui l'a fait il faut dire!), riche d'une serre, d'un étang, d'une reproduction géologique et végétale des différents paysages de la région, de potager reprenant les espèces communes comme anciennes... Un espace bien étudié pour se détendre mais aussi comprendre la diversité végétale, à la portée des citadins comme des jardiniers du dimanche.
Le vendredi matin, nous sommes allés au Musée des Douanes, pour un atelier "Quand la douane et la chimie s'emmêlent". Mais nous avons eu le tort de vouloir nous insérer à un groupe scolaire : aucun intérêt! Les enfants sont statiques, vu leur nombre ils n'ont pas le droit de bouger, de s'agiter, de questionner, ils reçoivent la bonne parole sans jamais pouvoir toucher à rien. Les ateliers mis en place ne permettaient pas la participation de tous, et aucune manipulation n'était possible. Très loin de ce que nous faisons d'habitude!
Les douaniers semblaient très décontenancés par ma petite fille de 2 ans et demi libre de marcher, ils nous ont suivi tout le temps pour vérifier qu'elle ne mettait pas les mains sur les vitres. Lorsque c'est arrivé, bingo! nous nous sommes fait rabrouer, disant que nous gênions les visiteurs. Nous avons fui cette cathédrale à la gloire de l'ordre et de la propreté, au demeurant très intéressante, mais c'est la deuxième fois que cela nous arrive sur Bordeaux : le Musée des arts décoratifs (également très intéressant pourtant) est très réticent aussi à recevoir les enfants, leur public habituel (hors scolaires qui marchent en rang les mains dans les poches et bouche cousue) devant être quelques décennies plus âgées, je suppose.
[Petite parenthèse
Pour contrebalancer cette mauvaise expérience, je m'empresse de rajouter que d'autres musées de Bordeaux (Musée des Beaux-Arts, Muséum d'histoire naturelle...) nous ont accueilli de la meilleure des manières : les animations et les ateliers étaient gratuits, les guides passionnants, toujours prêts à nous accorder du temps pour nos questions en pagaille, et nous avions même fait un atelier tactile au Musée d'Aquitaine avec un guide non-voyant, qui nous avait permis de toucher des outils vieux de plusieurs centaines de milliers d'années, nous en avions tous été très impressionnés!
La petite malette de Nicolas contenait des outils datant du Néolithique |
Suivait un atelier sur la reconnaissance tactile de matières et de formes |
Le vendredi après-midi, nous avons rejoint Côté Sciences, à Floirac, organisme pédagogique dépendant de Cap Sciences, pour une animation "Le bois dans tous ses états".
Un animateur nous a expliqué ce qu'on pouvait voir dans une coupe de bois : les cernes (un foncé + un clair = une année), et ce qu'on pouvait en déduire sur le temps qu'il a fait, l'aubier, l'écorce, le duramen ou partie centrale de l'arbre...
Puis les enfants ont pu monter et démonter différents ouvrages de charpente, un escalier, une marquise faîtière, et la représentation à petite échelle d'une maison, manipulations auxquelles ils se sont adonnés avec bonheur.
Nous sommes ensuite passés dans la salle d'expérience où, après avoir observé une coupe de sol avec sa couche d'humus, nous avons pu apercevoir à la loupe binoculaire les petites bêtes qui fourmillent dans un échantillon de compost. Elles ont pour particularité d'être incolores ou blanches, et détestent la lumière, qui peut les tuer. Nous avons vu principalement des colemboles, si ma mémoire est bonne.
Pendant le week-end, nous devions aller à Cap Sciences qui avait prévu des animations spéciales, mais l'énergie m'a manqué. Nous n'hésiterons pas à faire d'autres ateliers au cours de l'année, certaines sont maintenues quelques temps, notamment "Traque aux médicaments et aux pesticides dans l'eau" à l'Aquaforum de Bègles.
Wouaaaaaah!!!! passionnant!!!!! je rêve 'une ville aussi dynamique à côté de chez moi!!
RépondreSupprimerQu'est-ce que les enfants ont préféré??
La prochaine fois que je viens chz toi, je viens 15 jours!! mdr!!
Les enfants ont préféré la manipulation à Côté Sciences. Rien ne prend jamais avantage là-dessus, je pense : toucher, sentir, soupeser, réfléchir... rien ne leur plaît jamais davantage.
RépondreSupprimerLa prochaine fois que tu viens, tu peux prévoir 15 jours, mais choisis bien ton moment, il y a des mois creux où on n'en fait pas tant faute d'animations.